Témoignage décès Christian BREX, après celui du Maire et de la député.
Il y a une cinquantaine d’années, nous nous sommes rencontrés à l’entrée du pensionnat , envoyés par nos parents en 6ème, au Petit Séminaire Ozanam de Toulouse, puis de Cabirol à Colomiers. Nous étions des privilégiés même si, devant quitter nos parents et nos petits villages du nord toulousain, nous ne revenions à la maison que pour les vacances.
Après un moment d’adaptation, notamment la messe tous les matins et les offices religieux, Christian est devenu, pour tous ses camarades, le parfait élève, l’exemple à suivre, sérieux, appliqué, fort en maths et premier de la classe. Il aimait le football et nous pouvions beaucoup compter sur lui à son poste d’avant centre pour marquer les buts de l’équipe. Généreux et dévoué, nous sortions le samedi après midi pour porter à manger et nettoyer les cellules des SDF de l’époque. Très curieux et passionné de nouveautés, Christian nous initiait à la fabrication de petits postes radio à galène et pendant les vacances nous allions à la pêche qu’il aimait tant, à deux pas de chez nous.
Christian est toujours resté fidèle à ses racines locales, ici à Lespinasse, entre Garonne et l’Hers. Il se sentait en contact étroit avec la nature profonde.
Il a su conserver un esprit de camaraderie sincère puisque dernièrement nous nous retrouvions avec les anciens élèves pour un repas annuel, sauf l’année dernière, où nous avions été décontenancés d’apprendre sa maladie. Il y faisait face dignement, malgré les durs protocoles des traitements et la douleur aigüe, sans se plaindre. En début d’automne, il a été très heureux que je le décide à faire un tour au vide grenier de Lespinasse, s’arrêtant pour serrer les mains et dégustant ensemble une bière au stand et nous avons même fait des projets de randonnées.
Christian, tu nous manqueras beaucoup car tu es un des premiers de la promo à nous quitter, mais nous savons que c’est pour aller habiter la maison du Père Eternel et nous nous consolons car c’est pour aussi aller rejoindre ta chère épouse que tu regrettais tant.